Jeudi 30 et vendredi 31 janvier, Gary HOFFMAN, talentueux violoncelliste canadien, animera deux jours de Masterclass de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 16h30
Le 30 en Salle Cézanne et le 31 en Salle Villette.
Le vendredi se clôturera par un concert de restitution à 18h en Salle Paray.
Ces évènements sont destinés aux étudiantes et étudiants de l’IESM, du CRR et de tout public désireux d’y assister.
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Gary Hoffman : la passion du grand large
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« On joue comme on est ». Ces quelques mots ont rarement paru aussi justes que dans le cas de Gary Hoffman. Face au public et à ses étudiants de la Chapelle Musicale Reine Élisabeth de Belgique et des plus prestigieux campus américains, il ne vient pas délivrer un message. Il se tient devant nous, nullement pour nous plaire. Il joue par nécessité, parce que la musique et la vie ne font qu’un. Cela paraît si simple dans un monde noyé d’images, de slogans et de prises de position.
Comme tout poète de la scène, Gary Hoffman assume très tôt ses choix. Grâce à ses parents, tous deux musiciens professionnels puis de ses professeurs, Karl Fruh à Chicago et plus encore, de János Starker, il ignore la compromission. L’obtention du Premier Grand Prix Rostropovitch, à Paris, en 1986 lui a ouvert des portes. Pour autant, il n’a jamais transigé sur ses choix artistiques.
Il joue pour être lui-même. Les règles s’imposent naturellement : maîtriser la technique et entrer pas à pas dans l’univers d’une œuvre. Mais dans quel but ? S’il s’agit de rechercher la perfection, Gary Hoffman passe son tour… En revanche, si son jeu éveille la beauté d’une phrase et qu’il en fait partager la lumière, l’artiste est comblé. À ses yeux, le culte de l’efficacité et de la puissance ne s’impose jamais devant l’expression de la beauté, celle qui le nourrit depuis sa jeunesse quand il écouta les plus grands musiciens et qu’il découvrit le cinéma et la peinture, ses autres passions. Bâtir une philosophie de la vie grâce à l’art : existe-t-il plus noble ambition ?
Il joue pour transmettre le respect absolu de la partition, mais aussi la remise en cause de la tradition. Admirer n’est pas s’asservir. Ses enregistrements chez La Dolce Volta en témoignent. Entrer sur scène, observer le micro qui capte l’onde, c’est avoir déjà pensé, ne s’être interdit aucune réflexion, même à contre-courant des modes du temps présent. Aux jeunes musiciens, il transmet le goût du doute, de la curiosité et du risque, du grand répertoire à la création. Pourquoi sommes-nous séduits par tant d’artistes du passé dont on reconnaît bien volontiers, aujourd’hui, l’imperfection de leur jeu ? Comment ne pas déjà chanter intérieurement avant même de poser l’archet sur les cordes du violoncelle, le Nicolò Amati de 1662 qui l’accompagne et qui a appartenu à Leonard Rose ?
Il joue pour un idéal, depuis ses débuts au Wigmore Hall de Londres, à l’âge de quinze ans : servir le compositeur, assurément, par une proposition, sa proposition. Impossible, en ce cas, de se mentir à soi-même sous le regard d’un Pablo Casals, d’un Artur Rubinstein. Gary Hoffman évoque l’un des moments les plus bouleversants de sa vie, lorsqu’il vit le pianiste traverser la scène pour aller au clavier. Le simple mouvement de son corps dans l’espace devint l’essence même de son existence, le prélude à l’indicible. C’est le silence, ce refuge entre les notes qui produit la musique. Elle se suffit à elle-même : elle calme les douleurs de la vie. Gary Hoffman ne fait pas de différence entre le mot et la vibration de la corde … Tout n’est que délicieuse confusion et merveilleuse imprévisibilité. Comme la vie.
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L’IESM est un institut d’enseignement supérieur de la musique accrédité par le Ministère de la Culture à délivrer le Diplôme National Supérieur Professionnel de Musicien (DNSPM), et le Diplôme d’État (DE) de professeur de musique. L’IESM est installé depuis 2013 à Aix-en-Provence.
L’IESM d’Aix-en-Provence a fait le choix de recruter une équipe pédagogique d’exception, à l’égal des Conservatoires Nationaux Supérieurs de Paris et Lyon, constituée des plus grands musiciens solistes français, concertistes et membres des plus illustres orchestres européens (Orchestre de Paris, Orchestre de l’Opéra de Paris, Orchestre National de France, Orchestre de Rotterdam, etc.), menant tous une brillante carrière artistique internationale.
Ils enseignent régulièrement dans les établissements d’enseignement supérieur de la musique européens, et sont invités à dispenser des master classes sur tous les continents.
Ce choix permet de garantir la formation artistique et professionnelle de nos étudiants au plus haut niveau national et international, et positionne l’IESM comme lieu ressource de très haut niveau en termes de productions et créations musicales.
Acteur majeur de la Région SUD pour la formation supérieure des musiciens, de la création et de la diffusion musicale, l’Institut d’Enseignement Supérieur de la Musique (IESM) Europe et Méditerranée développe de multiples partenariats (Festival des Écrivains du Sud, Festival de musique de Toulon et sa région, Festival Messiaen, Festival Présence Féminines, Orchestre National de Cannes, Orchestre National Avignon Provence, Opéra de Toulon, Orchestre de la Marine Nationale, Musicatreize, Le Petit Duc, etc.) favorisant, conjointement aux formations d’excellence dispensées par les plus grands pédagogues et interprètes à ces jeunes et talentueux artistes, l’insertion professionnelle et la pratique de la scène sous toutes ses formes.